L'église

Elle a la forme d’une croix latine, la dernière travée de la nef s’ouvrant sur deux chapelles latérales (créées sous Louis XIV) avant le soubassement du clocher dont le premier étage repose sur une croisée d’ogives. Le porche d’accès au portail de la nef et le chœur sont du XVème siècle. La flèche du clocher aussi.

En 1725, la paroisse a dû refaire la voûte en bois de la nef, travail qui lui incombait et, s’il n’est pas question du chœur, c’est que l’entretien en revenait au grand chantre de la cathédrale en tant que patron de la paroisse qui choisissait les curés et prélevait les dîmes pour subvenir à ses besoins.

Chapelle Notre-Dame de Gonneville 

En ces lieux reculés, le culte de la Vierge remonte à l'an 1050. Cette chapelle, maintes fois remaniée, ou restaurée, fut construite au début du 15e siècle, en même temps que le logis seigneurial par Thomas de Brulie et ses descendants. Elle appartient encore aux propriétaires de Manoir, lointains héritiers de l'Ancien Temps. 

La Révolution qui fit fermer toutes les églises des environs ne parvint pas à interdire l'accès de cette chapelle aux pèlerins; le culte y fut maintenu par un prêtre réfractère, enfant de la paroisse de Blainville. 

Au cours du 19e siècle et jusqu'à la Grande Guerre elle fut régulièrement fréquentée par les morutiers qui venaient ici, chaque année, se mettre sous la protection de Notre-Dame avant d'embarquer pour le Banc de Terre-Neuve.

Le vocable actuel : Notre Dame de Gonneville a progressivement remplacé l'ancien : Notre Dame de Philbert dont l'origine resta toujours obscure.